Accompagné de mon fidèle écuyer, le chevalier aux talons-aiguilles, et grâce aux détournements de fond public qui se sont bien passés cet été, le président du Paimboeufland s’est octroyé quelques jours de vacances. Comme séjour de rêve proposé par les agences pour milliardaires, nous avons choisit la formule « camping au Whiskyland ». Le Whiskyland est une contrée sauvage, où les hauts arbres se reflètent dans l’eau sombre des lacs peuplés de monstres préhistoriques, au corps de serpent et à la tête de canadien. Une nuit, alors que nous étions reclus depuis 4 jours au fond de notre tente à manger des sablés au chocolat, en raison d’une forte attaque de moustiques microscopiques qui n’attendent qu’une chose, c’est que vous sortiez chier pour vous arracher la peau du cul à l’aide de leur tout petit scalpel, nous avons entendu le monstre. Au début, le chevalier aux talon-aiguilles a cru qu’il s’agissait d’un thon congelé qui sciait des glaçons, mais non ! Nous tendîmes l’oreille et nous entendirent la chanson que chantait le monstre, dont nous avons scrupuleusement consigné les paroles sur un morceau de papier-cul :
La porte de ta douche est restée entr'ouverte
Abusant de la situation
D'un œil inquisiteur d'une prunelle experte
J'ai découvert plaines et monts…
Plusieurs heures durant, le monstre chanta cette complainte jusqu’à ce que le chevalier aux talons aiguilles lui hurle : Non mais tu vas pas la fermer ta gueule ! Puis il sortit de la tente avec notre chalumeau portatif et crama la forêt où nous étions. Résultat : plu de moustiques, plu d’arbres, plu rien, seul un panneau flottait au milieu du lac : Je te crèverai, bâtard de chevalier.
Nous réprimes la route à gauche en direction de l’inconnu et nous rencontrèrent alors de drôle d’animaux : les chevalots. Les chevalots ne ressemblent à rien que l’on connaisse au Paimboeufland, quoique certaines descriptions d’attaque par des bêtes inconnues consignées dans les archives de l’épicerie de nuit « Rentre chez ta mère, ou achète de la bière », semblent correspondre à la physionomie des chevalots.
Plus nous progressions vers le nord et plus nous vîmes de chevalots, ils nous suivaient du regard s’approchant de nous à quelques centimètre, ils semblaient vouloir nous dire quelque chose… Mais la seule chose que les chevalots semblent être en mesure de faire c’est de fourrer leur langue pointue dans leur grosse narine, ce qui n’est pas si mal du reste. Si nous arrivions à cet exploit nous n’aurions plu besoin de nous curer le nez avec l’index, action qui engendre immanquablement le même genre de commentaire : T’es vraiment qu’un gros porc.… ou autre.
Au bout de plusieurs semaines sans se laver les mains et après avoir massacré tous les sites touristiques du Whiskyland, le chevalier aux talons-aiguilles accomplit son dernier forfait en tagant sur les pierres levées d’un site néolithique en énorme lettre rouge : LES GROS CAILLOUX C'EST DE LA MERDE !
Après nous fûmes arrêté par les autorités locales qui nous forcèrent à avouer nos forfaits en nous faisant bouffer des abas de chevalots marinés dans des clous de girofle, le tout sur un air de Céline Dion Tabernac de mouche à marde joué à la cornemuse désaccordée. Puis nous fûmes extradés du Whiskyland.
Mais sans regrets, nous reviendrons !
Paimboeuf save the Queen et ta mère !
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